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Petites villes en transition 
projet S7 SITUATION-S | septembre décembre 2020
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EQUIPE ENSEIGNANTE :

Anne SISTEL (architecte urbaniste)                     Benoit BRET (architecte)

 

Khédidja MAMOU (architecte sociologue)        Yannick HOFFERT (architecte)

OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES 

 

Métropolisation versus biorégion

Les Français sont de plus en plus nombreux à douter de l’intérêt de la métropolisation accélérée des territoires et de la déterritorialisation généralisée des activités dans le processus de mondialisation pour répondre à la crise économique et sociale en cours. En France s’est amorcé depuis quelques années un exode urbain qui modifie la physionomie des petites villes et des campagnes. Lors de l’annonce du confinement le 17 mars, 10% des parisiens ont quitté leurs logements pour l’Yonne, le Lot, la Haute-Loire, le Gers ou l’Ardèche… Ainsi, des modèles de biorégions autour de  réseaux de petites villes promouvant des activités d’agriculture, d’artisanat et de loisirs de proximité commencent à voir le jour. Le réseau des territorialistes développé par l’architecte Alberto Magnahi en Italie développe ses recherches autour de ces questions.

Le programme de recherche POPSU Territoire

 

Ce studio s’inscrit dans un programme de recherche nationale mis en œuvre par le POPSU Territoires (Plateforme d’Observation des Projets et Stratégies Urbaines) depuis 2018 en partenariat avec la Cité de l’architecture et du patrimoine et de multiples organismes. Ce programme ambitionne de mieux connaître les processus de transformation des petites villes françaises en croisant savoirs scientifiques et opérationnels.

 

Pour ce faire, des équipes constituées d’étudiants et de chercheurs organisent une observation in situ des territoires, à travers des études de cas permettant d’expliquer échecs ou réussites, puis de proposer des pistes d’action. Lodève, 7500 habitants, au pied des Cévennes, sous-préfecture de l’Hérault, siège de la communauté de communes du Lodévois et Larzac (14 000 habitants), et située à 45 kms de la Métropole de Montpellier, a été choisie comme étude de cas par des chercheurs du LIFAM, laboratoire de recherche de l’ENSAM.

 

 

CONTENU DE L’ENSEIGNEMENT 

 

D’un quartier de la Politique de la Ville à une ville en transition

 

Bien que le musée de Lodève accueille des expositions reconnues au niveau national et de nombreux ateliers d’art, la ville souffre d’une mauvaise image.  Elle est l’une des plus pauvres du département. Le parc de logements du centre ancien subit une vacance importante. Ces logements, très abordables mais dégradés sont souvent des « logements sociaux de fait », ce qui contribue à y accueillir une catégorie d’habitants précaires. Cette situation de pauvreté concentrée dans le centre-ville a justifié son classement en quartier prioritaire de la «Politique de la ville».

 

Lodève a vu cependant récemment arriver une population plus aisée de classe moyenne voire supérieure, majoritairement retraitée et diplômée qui cherche à accéder à la propriété. Par ailleurs, la Métropole de Montpellier, saturée en terme d’arrivée de population, envisage de repousser hors de son périmètre une partie des nouveaux arrivants, ce qui place la commune de Lodève comme un des premiers réceptacles de nouvelles constructions de logements.

 

 

Un projet co-construit avec ses habitants

 

Le premier temps du studio consistera à la mise en forme d’un diagnostic partagé délà réalisé:

  • par les associations en tant qu’unités de la vie collective,

  • par les habitants comme experts de leur ville,

  • et par la collectivité et les élus comme fédérateurs des stratégies territoriales

 

Ce diagnostic permettra dans un deuxième temps la co-production d’un projet urbain et architectural dans le cadre de la transition écologique de la ville de Lodève. Dans ce cadre, les étudiants travailleront en groupe sur les différents projets d’ores et déjà envisagés :

  • Valoriser le déjà-là par une démarche de type BIMBY (« Build In My Backyard ») dans la partie pavillonnaire de la commune afin de densifier sans s’étaler.

  • Créer un tiers-lieu regroupant café, restaurant, garderie pour enfants, bureaux pour start-up, associations,…

  • Réaménager les abords des rivières par des guinguettes, espaces publics de proximité, ….

  • Développer la filière bois dans l’habitat en relation avec l’agroforesterie locale

  • Favoriser l’agriculture de proximité et l’autonomie alimentaire

  • Valoriser le réemploi des matériaux en relation avec les filières déjà existantes

 

Sont partenaires de cette réflexion plusieurs associations locales et nationales comme l’Association Patrick Geddes France (éducation populaire), «  la Distillerie  » (tiers-lieu à Lodève regroupant architectes, paysagistes, accompagnateurs de projets d’habitat participatifs autour d’espaces partagés, cantine, …), « Pôle en Pommes » (facilitateur graphique et designer social), « Eco-Lodève » (établissement spécialisé dans les matériaux écologiques) ainsi que le CAUE de l’Hérault.

 

Un séminaire intensif est prévu avec les intervenants nationaux du POPSU pour évaluer la démarche dans une comparaison avec l’ensemble des cas d’études observés en France par les différentes équipes. La création d’un journal et la réalisation de films et d’expositions sont envisagés pour la communication des projets auprès du grand public.

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